Panthéon des sports canadiens Histoire et société canadienne : Sous l’angle du sport Musée virtuel du Canada (MVC)
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Transcription vidéo


[Narratrice - Angela James]

[Images d'une équipe féminine de baseball derrière Angela James, Barbara Ann Scott patinant, articles de journaux sur Barbara Ann Scott, images de Barbara Ann Scott prenant la pose, patinant et dans une auto au défilé à Toronto]

À la suite des bouleversements de la Deuxième Guerre mondiale, les athlètes féminines canadiennes ont poursuivi les avancées que les premières pionnières avaient réalisées en sport au cours des années 1920 et 1930. L'une des plus influentes icônes du sport au Canada de la période d'après-guerre, Barbara Ann Scott est devenue la première Canadienne à remporter une médaille d'or olympique en patinage artistique, en 1948. Acclamée comme héroïne nationale, elle a été accueillie par des foules de partisans en liesse à son retour au Canada après sa victoire olympique. Sa physionomie semblable à celle d'une poupée et sa personnalité rayonnante ont fasciné les membres des médias, menaçant même de jeter un voile sur ses prouesses athlétiques. Féroce compétitrice disciplinée, Barbara Ann Scott a fait de nombreux sacrifices dans son jeune âge afin de pouvoir suivre le régime d'entraînement qui a mené à son succès international. Ces qualités remarquables ont fait d'elle une véritable championne et un modèle influent pour les futures athlètes féminines à l'aube de l'ère moderne.

[Vidéo de la Société Historica montrant Marilyn Bell pénétrant dans le lac Ontario, faisant voir des bateaux, nageant dans le lac Ontario, arrivant à Toronto la nuit après avoir traversé le lac Ontario, la foule en liesse au défilé à Toronto]

La nageuse de longue distance, Marilyn Bell, a été l'une des nombreuses jeunes filles qui considéraient Barbara Ann Scott comme une héroïne personnelle après avoir assisté à une parade organisée en l'honneur de la patineuse. En 1954, alors âgée de 16 ans, Marilyn Bell est devenue la première athlète à traverser le lac Ontario à la nage, allant de Youngstown, dans l'État de New York, à Toronto en 20 heures et 58 minutes. Les conditions étaient mauvaises lorsqu'elle est entrée dans les eaux froides et sombres du lac Ontario. La pluie et les vents créaient d'énormes vagues et des lamproies intensifiaient l'expérience troublante de nager dans le lac durant la nuit. Persévérant dans des conditions éprouvantes, Marilyn Bell a prévalu et a été acclamée le jour suivant, à Toronto, par une foule enthousiaste encore plus nombreuse que celle de son héroïne de jeunesse.

[Images de skieurs, images des soeurs Wurtele prenant la pose et skiant]

Sur les pentes de ski, de nombreuses athlètes féminines ont ouvert la voie et ont élevé l'équipe féminine canadienne de ski alpin au rang de puissance en compétition internationale à la suite de la Deuxième Guerre mondiale. Cette tradition d'excellence a débuté avec Rhona et Rhoda Wurtele, des jumelles identiques, natives de Montréal, qui ont commencé à prendre part à des courses de ski à l'âge de 11 ans, malgré les objections de leur mère qui trouvaient que ce n'était pas « une activité pour jeune fille bien élevée ». Cumulant un total de 120 victoires nationales et internationales au cours de leur carrière, elles ont également représenté le Canada aux Jeux olympiques d'hiver de 1948. Dans les décennies qui ont suivi, plusieurs athlètes entraînés par les sœurs Wurtele ont contribué à maintenir le Canada à l'avant-plan en compétition internationale.

[Images de Lucile Wheeler skiant, posant avec ses skis, images de Anne Heggtveit, images en action de Nancy Greene, photos de l'équipe de ski, images de Kerrin Lee Gartner en action et prenant la pose et image de Kerrin Lee-Gartner tenant sa médaille d'or]

En 1956, Lucile Wheeler est devenue la première Canadienne à remporter une médaille olympique en ski, méritant le bronze en descente. Peu après, en 1960, sa coéquipière Anne Heggtveit a gagné la première médaille d'or olympique en ski alpin pour le Canada, terminant première au slalom. Cette même année, la compagne de chambre d'Anne Heggtveit était Nancy Greene, une compétitrice intrépide qui allait gagner, en 1968, la première médaille d'or olympique du Canada au slalom géant. Tout au long des années 1980 et 1990, les championnes de l'équipe féminine canadienne de ski alpin ont donné crédit pour leurs succès répétés à ces pionnières qui les ont précédées.

Kerrin Lee-Gartner a grandi deux maisons à côté du domicile d'enfance de Nancy Greene, à Rossland, en Colombie-Britannique, et a développé sa passion pour le ski comme jeune fille dans le programme local Ligue de ski Nancy Greene. En 1992, Kerrin Lee-Gartner a bouclé la boucle de plusieurs décennies de succès inédits sur les pentes de ski alors qu'elle est devenue la première Canadienne à mériter l'or en descente olympique.

[Images de femmes jouant au hockey à la fin des années 1880, femmes vêtues d'habits de ski au début des années 1900, photo panoramique de l'équipe féminine médaillée d'or aux Jeux olympiques d'hiver de 2010]

Bien que les femmes canadiennes aient joué au hockey depuis la fin des années 1800, elles avaient peu d'occasions de participer à des compétitions de haut niveau, jusqu'à ce qu'une équipe nationale féminine soit mise en place en 1990. L'impact de nouvelles opportunités pour le hockey féminin au Canada fut électrisant.

[Image de Manon Rhéaume, images des partisans aux Jeux olympiques d'hiver, vidéo de l'équipe féminine de hockey aux Jeux olympiques d'hiver de 1992]

En 1992, Manon Rhéaume a été la première femme à jouer dans la Ligue nationale de hockey, agissant comme gardienne de but dans un match présaison. À la suite de sa prestation inédite, la popularité de ce sport a augmenté de façon exponentielle. Le hockey sur glace féminin a fait partie du programme olympique pour la première fois en 1998, et l'équipe nationale du Canada a gagné quatre médailles d'or de suite entre 2002 et 2014. Attirant des auditoires sans précédent chaque fois qu'elles défendaient leur titre olympique, les joueuses de hockey sont également devenues, pour la première fois de l'histoire du sport au Canada, des personnalités publiques reconnaissables.

[Vidéo d'un match de hockey féminin aux Jeux olympiques d'hiver de 1992 décrit par le commentateur, une journée lettre rouge à Salt Lake City, image de Cassie Campbell avec sa médaille d'or et vidéo de Cassie Campbell sur la glace]

Cassie Campbell a contribué à la conquête de l'or olympique en 2002 et en 2006 à titre de capitaine avant de prendre sa retraite de la compétition. Reconnue pour son leadership et sa polyvalence sur la glace, elle a continué, après sa retraite de la compétition, de donner une voix aux athlètes féminines en tant que journaliste en sport à la télévision.

[Images derrière Angela James d'athlètes féminines en athlétisme, en aviron, en patinage de vitesse, recevant des médailles, pratiquant le tir, Joannie Rochette et ses coéquipières tenant le drapeau canadien aux cérémonies de fermeture, images de l'équipe de curling de Sandra Schmirler, d'Elizabeth Manley et de Clara Hughes.]

À la tête d'un mouvement visant une plus grande égalité pour les sexes en sport depuis la Deuxième Guerre mondiale, les athlètes féminines au Canada ont atteint des niveaux sans précédent de reconnaissance et de respect. Tout comme les premières athlètes à surmonter les obstacles liés au sexe à la fin du 19e siècle, les femmes canadiennes de l'ère moderne ont fait preuve d'énormément de courage et de confiance envers leurs habiletés. Ces efforts continuent de changer les attitudes sociales, refusant les limites et annonçant un brillant avenir pour les femmes canadiennes en sport au cours du 21e siècle.



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