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Athlètes noirs - Phil Edwards

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Lors des Jeux olympiques de 1936 à Berlin, le docteur Phil Edwards était capitaine de l'équipe olympique canadienne. Il était l'homme parfait pour le rôle : il a été capitaine de l'équipe d'athlétisme de l'Université McGill, cinq fois championne, en plus d'avoir remporté quatre médailles de bronze lors des Jeux olympiques de 1928 et 1932. Sa nomination était cependant lourde de sens : les Jeux olympiques étaient l'occasion pour l'Allemagne de démontrer la « supériorité » de la race aryenne, et Phil était noir.

Pour Adolf Hitler, et son expert de la propagande, Joseph Goebbels, les Jeux de Berlin étaient un outil de promotion des idéaux nazis, et notamment de l'infériorité des groupes autres que Blancs. Lors de la finale du 800 mètres, Phil a terminé en troisième place et décroché la médaille de bronze, ce qui a fait de lui l'athlète olympique canadien le plus décoré au vingtième siècle. Malgré la tension raciale ambiante, Phil et d'autres athlètes noirs de partout dans le monde ont couru à la barbe du racisme. Sur le chemin du retour au Canada, l'équipe canadienne a voulu passer la nuit dans un hôtel anglais, mais des clients se sont plaints de la présence d'un Noir. Dans un geste de solidarité, l'équipe a quitté l'endroit pour un toit plus sûr et accueillant où passer la nuit.

Après son retour au Canada, Phil s'est enrôlé dans l'armée et a combattu le régime nazi comme capitaine pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce n'est pas seulement sur la piste et au front que Phil a combattu le racisme, il a aussi fait taire le préjugé voulant que les Noirs ne soient pas intelligents. En 1936, il a obtenu son doctorat en médecine de l'Université McGill en plus d'un diplôme universitaire supérieur spécialisé en maladies tropicales pour son travail précurseur.

Les préjugés contre les personnes de couleur sont toujours bien vivants, mais l'idée que les Noirs sont inférieurs est complètement fausse. L'excellence du docteur Phil Edwards en athlétisme, son leadership et sa carrière médicale ont fait la vie dure aux stéréotypes racistes. Grâce à ses efforts, et à ceux de beaucoup d'autres, les Canadiens ont une fière tradition de confrontation du racisme.


photographie de Phil Edwards pendant une course
Phil Edwards doit son surnom d'homme de bronze aux cinq médailles de bronze qu'il a remportées aux Jeux olympiques de 1928 à 1936. Il faudra attendre en 2002 pour qu'un athlète canadien réédite cet exploit. Né en Guyane britannique (aujourd'hui le Guyana), il a déménagé à Montréal pour représenter le Canada aux Jeux olympiques de 1928 à Amsterdam. Il a été l'un des premiers athlètes noirs à remporter une médaille olympique grâce à son esprit de compétition digne des plus grands olympiens.
Collection: Panthéon des sports canadiens

photographie de Phil Edwards, à droite, avec l'équipe d'athlétisme de McGill
Pendant ses études à l'Université McGill, Phil Edwards a participé à toutes les compétitions interuniversitaires et de 1931 à 1936, il a été capitaine de l'équipe d'athlétisme qui a remporté six championnats consécutifs. Son leadership et son intégrité en ont fait le pilier de l'équipe.
Collection: Panthéon des sports canadiens

photographie de Phil Edwards, à droite, sur le podium
En plus d'être un athlète d'élite, Phil Edwards était un humanitaire. Après sa carrière sportive, il est devenu l'un des plus grands médecins et experts en maladies tropicales de Montréal et il a participé à de nombreuses missions médicales à l'étranger. Il est responsable du premier effort du Canada pour aider de jeunes athlètes en développement dans les Antilles de l'Est.
Collection: Collection privée : M.M. Robinson, prêt de William F. Clark, exécuteur

médaillon commémoratif des Jeux des Jeux de l'Empire britannique de 1934
Lors des Jeux de l'Empire britannique de 1930 et 1934, Phil Edwards a porté les couleurs de son pays natal, le Guyana. Il a été le premier athlète noir à prendre part aux compétitions et à remporter une médaille, l'or au 800 m en 1934. L'un des premiers athlètes noirs à participer à des compétitions dans les années 20 et 30, il a contribué à faire tomber les barrières raciales.
Collection: Collection privée : M.M. Robinson, prêt de William F. Clark, exécuteur

médaillon orné d'une figure humaine, Berlin 1936
Les Jeux olympiques de 1936 à Berlin se voulaient une ode à la suprématie aryenne et les athlètes noirs étaient considérés comme inférieurs. L'équipe canadienne vouait un tel respect à Phil Edwards en raison de son esprit d'équipe et de son intégrité, qu'il a été élu capitaine. En 1936, il a été le premier récipiendaire du prix Lou Marsh du meilleur athlète canadien.
Collection: Panthéon des sports canadiens

témoin du relais et médaille d'or
C'est l'esprit et le travail d'équipe qui sont à la source de la médaille d'or du relais 4 x 100 m des Jeux olympiques de 1996. Individuellement, les membres de l'équipe n'étaient pas les coureurs les plus rapides, mais ensemble, ils ont instauré une confiance qui leur a permis d'accomplir de grandes choses. Voici le témoin du relais utilisé en demi-finale.
Collection: Collection privée : Bruny Surin

photographie de l'équipe du relais masculin de 1996 avec ses médailles)
L'équipe du relais de 1996 était composée de Donovan Bailey, Bruny Surin, Robert Esmie, Glenroy Gilbert et Charlton Chambers, qui a participé aux qualifications. Tous les membres de l'équipe avaient une tâche à accomplir et ils ont réussi grâce à leur éthique de travail et à leur esprit d'équipe. Ils savaient la victoire à leur portée parce qu'ils croyaient en eux-mêmes et en leur équipe.
Collection: Panthéon des sports canadiens

photographie de Donovan Bailey avec baton
Lors des Jeux olympiques de 1996 à Atlanta, Donovan Bailey a remporté deux médailles d'or, celles du 100 m et du relais. Dans la vie comme en sport, il privilégie la discipline, l'application et le travail, en plus d'être fidèle à lui-même afin d'atteindre ses objectifs.
Collection: Panthéon des sports canadiens

photographie de Charmaine Crooks pendant une course
Charmaine Crooks a représenté le Canada pendant près de 20 ans dans une carrière exceptionnelle en athlétisme. Elle a remporté une foule de médailles en compétition internationale. Après sa retraite, elle s'est servi de la motivation, du dévouement et de la persévérance qui ont fait d'elle une athlète d'élite pour faire carrière comme mentor et comme porte-parole pour les athlètes à l'échelle internationale. Elle est également réputée pour son travail auprès des enfants défavorisés en collaboration avec l'organisme Fair Play.
Collection: PHOTO CP /COC/Claus Anderson

photographie de Charmaine Crooks, à droite, avec l'équipe de relais
Charmaine Crooks, Jillian Richardson, Molly Killingbeck et Marita Payne ont remporté la médaille d'argent de l'épreuve féminine du relais 4 x 400 m des Jeux olympiques de 1984 à Los Angeles. C'est grâce au dévouement, à la force et à l'esprit d'équipe de chacune de ses membres que l'équipe a pu mettre la main sur une médaille.
Collection: PHOTO PC/COC/Crombie McNeil

bandeau orné du nom de Charmaine Hooper
Charmaine Hooper est une pionnière du soccer féminin ; elle était membre de la première équipe nationale forme en 1986. En 2003, elle a aidé l'équipe canadienne à remporter son premier match international. Ses vingt années de carrière ont été marquées par son esprit compétitif et son attitude fonceuse et ont contribué à faire connaître le soccer féminin au grand public.
Collection: Collection privée : Charmaine Hooper

photographie de Charmaine Hooper jouant au soccer
Charmaine Hooper a commencé très jeune à jouer au soccer. Comme elle jouait surtout contre des garçons, sa technique s'est vite améliorée. Elle a joué au niveau universitaire et dans des équipes professionnelles où elle a connu une brillante carrière internationale. Elle est reconnue comme l'une des plus grandes joueuses du Canada. Son engagement envers le soccer l'a amené à siéger à de nombreux comités de la Coupe du monde et à se servir de ses accomplissements pour motiver les jeunes joueuses de partout.
Collection: Collection privée : Charmaine Hooper



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